Ce château fort dit "Castéra de la Mothe", au lieu-dit "La Motte" serait le siège de l'ancienne Seigneurie de Paroisse, construit au 12ème siècle, par un maître-d'oeuvre inconnu, disparu trés tôt, car Guillos était devenue une dépendance de la grande Seigneurie voisine de Landiras.
Il ne reste aucun vestige de ce château disparu très tôt, mais la motte castrale et le relief des douves sont visibles.
Tout comme Hostens et Saint-Magne, Guillos possède aussi son "Castera", réduit lui aussi à des restes bien amoindris. Quelle est l'histoire de cette forteresse ? Les archives sont muettes à son égard. Nous savons cependant que Guillaume de Bouville, avait en 1273, des droits seigneuriaux sur Guillos, qu'en 1540, Pierre de Montferrant, soudan de La Trave et baron de Landiras, en était seigneur et qu'en 1450 et 1540, il était question du "péage de Guillos", qui appartenait aux Montferrant. (cf La Garonne et ses affluents de la rive gauche [par A.Rebsomen, FERET et fils éditeurs, 9 rue de Grassi à Bordeaux, 1913].
Le lieu-dit La Motte se situe sur la route de Cabanac-Villagrains, la Départementale D115 E14, et à environ 1,6 kms du bourg du village, à proximité de la scierie de bois appartenant à l'ancien Maire Jean-Louis BEDOUT.
La Seigneurie était constituée par l'ensemble des territoires appartenant à un Seigneur qui entretenait en son château un appareil administratif tel que le Tribunal Seigneurial (avec son Juge, son Procureur, son Greffier, etc.)
La Paroisse, quant à elle, recouvrait un territoire confié à la gestion d'un Curé résidant dans son presbytère au plus prés d'une église et relevant, à BUDOS, de l'autorité de l'Archevêque de BORDEAUX. Là où la situation se compliquait, c'est lorsqu'il se trouvait plusieurs paroisses sur le territoire d'une même Seigneurie (par exemple LANDIRAS et GUILLOS sur la Seigneurie de LANDIRAS) ou, à l'inverse, mais plus rarement, plusieurs Seigneuries sur une même paroisse.
Pour gérer ses affaires laïques (entretien des chemins, fiscalité, défense des intérêts locaux, etc.) la paroisse ne disposait d'aucune structure administrative permanente. C'est la Révolution qui en 1790, lui conférant le statut de Commune, la dotera d'un Maire et de Conseillers Municipaux permanents. Jusque là, et pendant tout l'Ancien régime, lorsque la nécessité d'une décision d'intérêt général se manifestait, les notables de la paroisse (les principaux contribuables) se réunissaient en "Assemblée Capitulaire" pour élire l'un d'entre eux que l'on dénommait alors "Syndic" et que l'on chargeait de résoudre le problème en cours, et celui-là seulement. Il n'était donc pas l'équivalent d'un Maire qui, lui, détient une compétence générale pour toutes les affaires se présentant au jour le jour.
Par contre, la paroisse disposait d'une institution permanente pour gérer les intérêts religieux, c'était la "Fabrique". Elle était composée de membres élus par les paroissiens, des membres qui, à leur tour, désignait un "Syndic de Fabrique". Le Curé était membre de droit de cette institution. Elle avait pour mission de gérer l'entretien des bâtiments de l'église et du presbytère, de pourvoir aux frais de fonctionnement du culte (luminaire, ornements, etc.). Elle recevait pour cela le produit des quêtes, des dons, des legs testamentaires, etc. Elle constituait donc bien la seule institution permanente du village.