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Patrimoine

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La petite commune girondine de Guillos, isolée, paisible, proche du département des Landes, à une cinquantaine de kms au sud de Bordeaux, à une vingtaine de kms de la Sous-Préfecture Langon, est totalement insérée autour d'une gigantesque forêt de Pin, dans tous les azimuts. Le Pin est l'arbre par excellence, en ce pays des Landes Girondines. Son existence et son implantation sont liées au métier de «Résiniers». Le village de Guillos fait parti du canton des Landes des Graves. 
Guillos est un village paisible, où il fait bon vivre, où il fait bon respirer l'air pur de nos forêts de Pins

Venez visiter notre village et vous apprécierez sa qualité de l'air pur et son environnement forestier remarquable, sa forêt de Pins maritimes, pour peut-être vous y installer...
Saviez-vous que le Pin aide à dégager les bronches, calme la toux, le rhume et adoucit la gorge et soulage les maux de gorge. 
Le Pin est également efficace pour soulager les douleurs rhumatismales ou celles causées par l'arthrite. Il a encore prouvé son utilité dans le traitement des infections urinaires en associant des propriétés antiseptiques et diurétiques.
 
La commune se trouve être en parfaite symbiose avec cette «mer» de pinèdes, envahissante, avoisinante, remplie d'oxygène et qui biologiquement et sur le plan sanitaire, la protège. Vous serez émerveillés et éblouis par ces magnifiques Pins qui sentent le parfum de la résine, dans une forêt où se développa puis prospéra le gemmage, tant dans le département des Landes, comme en Gironde.

                                         
                                          Le Pin maritime et son pot Hugues (cutyot, en Gascon)
                                                                                            Le gemmage
En conclusion, que ce soit dans les Landes ou en Gironde, comme à Guillos, résinier fut, il y a quelques années, un véritable métier. Le gemmage s'intensifia, dans les Landes jusqu'en Gironde, et, au XIXème, la résine s'industrialisa. L'industrie du bois et de la gemme se développèrent avec prospérité, au XIXème puis au XXème .Ce fut une importante activité économique, apportant du travail et de l'emploi, à la région, à Guillos et à toutes les communes voisines (Cabanac-et-Villagrains, Saint-Magne, Hostens, Belin-Béliet, etc…etc…), qui se lancèrent et créèrent moultes entreprises et scieries girondines, réussissant aussi bien que chez leurs alter egos landais. Il existait de véritables usines à distillation de résine, à l'aide d'alambics, et dont le produit final était l'essence de térébenthine et la colophane. De nos jours, cette activité a complétement disparu . Sa disparition a contribué à réduire l'activité économique forestière de nos petites communes rurales, du pays des Landes Girondines. Seule subsiste l'intemporelle et prospère activité du bois, qui assure une main d'œuvre notable, nécessitant des équipements de machines et matériel de plus en plus sophistiqués et adaptés aux normes. Aujourd'hui les petits-fils de résiniers sont devenus bûcherons !
Il est facile pour le touriste, de constater que nous sommes bel et bien dans une région de forêts de Pin Maritime, Résineux (Conifères), un arbre omniprésent... On rencontre toujours dans les Landes et aussi en Gironde des scieries à bois.

 
Il ne faut pas oublier deux autres activités économiques, dans la région: la viticulture, une activité agricole majoritairement développée et capitale, car nous sommes dans la zone vinicole des «Graves» (Graves et Graves supérieures, Pessac-Léognan, Cérons, Barsac, Portets, LandirasSauternes ) et du Bordeaux ; et aussi l'agriculture (cultures maraichères ou céréalières, maïs); et l'élevage de bovins (lait et viande) et d'ovins(surtout dans les Landes) qui ont longtemps perduré, à Guillos ainsi que dans beaucoup de communes voisines. Le viellissement de la population, le phénomène de l'exode rurale, la crise économique, le découragement, la non motivation, des descendants orientés vers d'autres professions, facteurs parmi d'autres, ont largement contribué à faire régresser ces activités agricoles, qui n'étaient pourtant pas négligeables. Mais ce phénomène de migration vers la ville est le fait de bien d'autres régions Françaises...

 
Au sud-ouest du village, dans le quartier de "Lhoste", existait, en ruine, hélas, un poulailler perché, "tchanqué", si commun dans les airials landais... ( voir la photo Écomusée de Marquèze, à Sabres 40 ) 
Il se composait d'un habitacle quadrangulaire, posé sur quatre poteaux. Il est ouvert sur une face et les poules y accèdent au moyen d'une échelle à barreaux décalés, mais les poules les plus agiles ou légères y volent directement. Cette construction, si typique en Gironde et dans les Landes a pour but de protéger nos gallinacées contre leurs ennemis prédateurs en particulier, le renard, la fouine, le putois... et y passer la nuit à l'abri , que ce soit les coqs ou les poules... 
 
Mais la tempête "KLAUS" de 2009 n'a malheureusement pas épargné ce poulailler, puisqu'il a été détruit. Il faut dire qu'il ne bénificia pas de la moindre restauration ou protection, par son propriétaire, qui l'avait laissé carrément à l'abandon, déjà fragilisé par la terrible et violente tempête MARTIN de décembre 1999.
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Blason (Héraldique) de la commune de GUILLOS
(avant 1850, identique à celui de la commune de LANDIRAS, et à laquelle Guillos était rattachée...)
Les armes de cette armoirie se blasonnent ainsi :

Écartelé, au premier et au quatrième de gueules aux quatre pals d'or, à la bordure de sable chargée de douze besants d'argent, au deuxième et au troisième d'argent à la croix de gueules chargée de cinq étoiles d'or ; sur le tout, d'azur au lion d'or à la queue léopardée armé et lampassé de gueules.

La commune ayant fait partie de la commune de Landiras-et-Guillos jusqu'en 1850, Guillos partage ce blason avec la commune de Landiras.
Une reproduction de peinture sur soie de cette célèbre armoirie est visible dans notre Mairie.
Ce blason fut attribué à la famille des Montferrand. Les armoiries des "Montferrand" sont dans le choeur de l'église St-Michel de Rieufret, peintes au XVIIème siècle, elles unissent les pals d'or et de gueules à la bordure chargée de besants des Montferrand à la croix de gueules chargée de cinq étoiles d'or, sur champ d'argent des Landiras ; en abîme un lion lampassé et armé qui est de Preissac. Les Saint-Symphorien de Savoie portaient : "d'argent à la croix de sable alias de gueules chargé de cinq étoiles d'or".

La belle église de Saint-Michel de Rieufret, dédiée à l'archange Saint-Michel, fut sous la protection d'une famille de bienfaiteurs les Montferrand. Jean de Montferrand et son fils Gaston (1550-1597), dont les armes sont peintes sur un mur de la nef. Ce sont les Seigneurs du lieu barons de Landiras et de Langoiran. Ils descendent de neveux du Pape Clément V, natif de Villandraut. Gaston avait épousé en 1573 une pieuse nièce de Michel de Montaigne, Jeanne de Lestonnac, dont l'église conserve une relique. Reconnue Sainte, Jeanne de Lestonnac a été béatifiée en 1900, par le Pape Léon XIII, puis canonisée par le Pape Pie XII, le 15 mai 1949.
On peut voir une statue de cette sainte dans la jolie église romane Saint-Martin de Landiras.
Un autre membre bienfaiteur de cette église fut un érudit, et homme politique Français, le baron Edmond de Carayon-Latour (frère de Joseph Carayon-Latour, statue à Virelade 33720), qui fit construire le château de Grenade (à Saint-Selve 33650). À partir de 1873, sa famille et lui accompagnèrent la commune dans la restauration de l'église, en aménageant deux chapelles et en les dotant de peintures et d'un intéressant mobilier.

HISTORIQUE DE LA COMMUNE

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Cette Motte féodale (Castera), bordait un vieux chemin emprunté depuis des temps lointains, selon l'ecclésiastique Baurein, par les bouviers des landes et par les gens de la Teste se rendant aux ports de Castres, de Portets, de Podensac et de Barsac. Il ne reste plus aucun vestige de ses murailles et de ses douves". Rappelons que "castera" est un mot d'origine Gasconne qui signifie forteresse.
 
Ce château fort dit "Castéra de la Mothe", au lieu-dit "La Motte" serait le siège de l'ancienne Seigneurie de Paroisse, construit au 12ème siècle, par un maître-d'oeuvre inconnu, disparu trés tôt, car Guillos était devenue une dépendance de la grande Seigneurie voisine de Landiras.
Il ne reste aucun vestige de ce château disparu très tôt, mais la motte castrale et le relief des douves sont visibles.
 
Tout comme Hostens et Saint-Magne, Guillos possède aussi son "Castera", réduit lui aussi à des restes bien amoindris. Quelle est l'histoire de cette forteresse ? Les archives sont muettes à son égard. Nous savons cependant que Guillaume de Bouville, avait en 1273, des droits seigneuriaux sur Guillos, qu'en 1540, Pierre de Montferrant, soudan de La Trave et baron de Landiras, en était seigneur et qu'en 1450 et 1540, il était question du "péage de Guillos", qui appartenait aux Montferrant. (cf La Garonne et ses affluents de la rive gauche [par A.Rebsomen, FERET et fils éditeurs, 9 rue de Grassi à Bordeaux, 1913].

Le lieu-dit La Motte se situe sur la route de Cabanac-Villagrains, la Départementale D115 E14, et à environ 1,6 kms du bourg du village, à proximité de la scierie de bois appartenant à l'ancien Maire Jean-Louis BEDOUT. 
La Seigneurie était constituée par l'ensemble des territoires appartenant à un Seigneur qui entretenait en son château un appareil administratif tel que le Tribunal Seigneurial (avec son Juge, son Procureur, son Greffier, etc.)
La Paroisse, quant à elle, recouvrait un territoire confié à la gestion d'un Curé résidant dans son presbytère au plus prés d'une église et relevant, à BUDOS, de l'autorité de l'Archevêque de BORDEAUX. Là où la situation se compliquait, c'est lorsqu'il se trouvait plusieurs paroisses sur le territoire d'une même Seigneurie (par exemple LANDIRAS et GUILLOS sur la Seigneurie de LANDIRAS) ou, à l'inverse, mais plus rarement, plusieurs Seigneuries sur une même paroisse.
Pour gérer ses affaires laïques (entretien des chemins, fiscalité, défense des intérêts locaux, etc.) la paroisse ne disposait d'aucune structure administrative permanente. C'est la Révolution qui en 1790, lui conférant le statut de Commune, la dotera d'un Maire et de Conseillers Municipaux permanents. Jusque là, et pendant tout l'Ancien régime, lorsque la nécessité d'une décision d'intérêt général se manifestait, les notables de la paroisse (les principaux contribuables) se réunissaient en "Assemblée Capitulaire" pour élire l'un d'entre eux que l'on dénommait alors "Syndic" et que l'on chargeait de résoudre le problème en cours, et celui-là seulement. Il n'était donc pas l'équivalent d'un Maire qui, lui, détient une compétence générale pour toutes les affaires se présentant au jour le jour.
Par contre, la paroisse disposait d'une institution permanente pour gérer les intérêts religieux, c'était la "Fabrique". Elle était composée de membres élus par les paroissiens, des membres qui, à leur tour, désignait un "Syndic de Fabrique". Le Curé était membre de droit de cette institution. Elle avait pour mission de gérer l'entretien des bâtiments de l'église et du presbytère, de pourvoir aux frais de fonctionnement du culte (luminaire, ornements, etc.). Elle recevait pour cela le produit des quêtes, des dons, des legs testamentaires, etc. Elle constituait donc bien la seule institution permanente du village.

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